Les tables rondes

TABLES RONDES

Parité-égalité Mardi 24 Août de 16h45 à 17h30

Une table ronde est organisée sur la question "Parité-égalité : un enjeu pour tous, Hommes et Femmes". Elle sera libre d’accès et aura lieu ‪en ligne le Mardi 24 Août de 16h45 à 17h30

Programme :

Le rapport au travail et à la carrière scientifique des post-doctorant-e-s et l'articulation des sphères privée et professionnelle par Pascal Barbier

Mener une carrière comme chercheur-e suppose, hier comme aujourd’hui, un engagement temporel et subjectif important. La socialisation professionnelle des chercheurs conduit à l’apprentissage (l’acceptation et, bien souvent, la reproduction) d’un ethos professionnel qui exige la démonstration d’une vocation et un investissement entier dans la carrière professionnelle. Cet ethos émane de l’appartenance à une institution professionnelle organisée comme « gourmande », pour reprendre les termes du sociologue Lewis Coser, attendant de ses membres qu’ils répondent à toutes ses sollicitations, ignorant les préoccupations domestiques et où l’accès à un poste stable selon un calendrier relativement serré apparaît comme un étalon auquel se comparent les chercheurs dans l’élaboration/évaluation de leurs perspectives professionnelles. L’université et la recherche sont probablement encore plus « gourmandes » aujourd’hui qu’hier depuis le déploiement, ces dernières années, d’une nouvelle régulation du travail scientifique : mesure de la productivité, exigence de diffusion rapide des recherches, injonction à la coopération et à la mobilité internationale, compétition accrue sur le marché du travail et croissance de la précarité des statuts d’emploi, exigence de comptes rendus réguliers (accountability), le tout générant un rapport plus entrepreneurial à la recherche. Ces modalités de fonctionnement de l’université produisent des inégalités de genre décrites dans les expressions « plafond de verre », « plafond de fer » et « tuyau percé ». Notre entrée a été celle de l’articulation travail-famille. Nous avons cherché à comprendre comment les rapports au travail et à la carrière se construisaient variablement, chez les chercheur-e-s candidat-e-s à un poste de titulaire, selon leurs trajectoires professionnelles mais aussi privées (dont familiales).

Pascal Barbier
Maître de conférences en sociologie, Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne
chercheur au Centre européen de sociologie et de science politique CSE-EHESS

Améliorer l’évaluation des chercheurs et chercheuses au CNRS par Alessandra Quadrelli et François Ozanam

Une évaluation saine repose sur des critères déterminés en amont et largement diffusés. Telle est la pratique au Comité National, acteur essentiel des recrutements et des carrières des chercheurs et des chercheuses du CNRS.  Or l’amélioration des carrières des femmes au CNRS est une priorité.  Améliorer la qualité de l’évaluation réduira tous les biais, dont les biais de genre, tout en assurant la meilleure performance de l’ensemble du système. Notre section a donc réfléchi sur les critères qu’elle utilise pour pratiquer une évaluation la plus juste possible, plus analytique et moins comptable. Une attention accrue est portée sur l’investissement de la personne évaluée dans ses fonctions, son rôle effectif dans ses réalisations, et les impacts de ses activités, appréciées dans leur contexte (scientifique, matériel, humain) et en tenant compte des opportunités dont elle a disposé. 

Alessandra QUADRELLI
Chercheuse CNRS, Laboratoire Chimie, Catalyse, Polymères et Procédés, Lyon
Membre du bureau et référente parité de la Section 14 du Comité National de la Recherche Scientifique

François OZANAM
Chercheur CNRS, Laboratoire de physique de la matière condensée, Palaiseau
Président de la Section 14 du Comité National de la Recherche Scientifique

Documents :

Parite_et_evaluation_non_discriminatoire_au_CNRS.pdf

Article_Barbier_Fusulier_2015.pdf

article_Barbier_et_al_2017.pdf

 ---------------------------------------------------------------------------------